Les pèlerins embrigadés par Daesh pour lui fournir des devises

L’organisation de Daesh utilise les rites d’Al Omra pour acquérir auprès de ses partisans des devises étrangères, rapporte lundi le quotidien Annahar, citant les services de renseignement algériens.

 Selon le journal, douze terroristes, dont un fils d’un terroriste et un guide touristique, ont été impliqués dans ce trafic et appréhendés le 20 mars 2015, grâce à des informations sur des tentatives de jeunes de rallier l’organisation de Daesh, qui ont permis aux forces de sécurité de débusquer deux frères et six autres jeunes.

  Un jeune soupçonné de rejoindre Daesh a reconnu l’accusation et révélé que son frère Mosaab est un activiste de l’organisation et que lui même sympathise avec le groupe et désire rallier ses rangs. Il a indiqué qu’un de ses amis terroristes lui avait proposé de rejoindre Daesh, étant en contact avec une personne se trouvant en Irak,

 Le père de ce jeune l’a aussi encouragé à faire le jihad et l’a aidé à acquérir les frais de transport en Irak en passant par l’Arabie Saoudite pour accomplir les rites d’Al Omra avant de se rendre en Turquie puis en Syrie.

 L’un des prévenus arrêtés a avoué avoir convaincu son fils de rallier Daesh au moment où son autre fils Mosaab accomplit le jihad, affirmant qu’il possède 20 mille euros qu’il compte donner à Daesh.

 Les investigations ont permis l’arrestation d’un autre jeune (M.K) qui a reconnu vouloir rejoindre Daesh, en accord avec un autre jeune désigné par les initiales A.A.A, et qu’il a pu changer 50 millions de dinars en Euros avant de les remettre aux membres de sa famille qui l’avait accompagné pour faire la Omra afin d’éviter une saisie du montant par la douane.

 Une autre personne (S.B), impliquée auparavant dans deux affaires de terrorisme  avait fait connaissance avec A.A.A. en prison lequel l’avait encouragé à rejoindre Daesh tout en prenant en charge les frais de voyage en Arabie Saoudite pour effectuer la Omra puis l’Irak. Cet intermédiaire lui a indiqué qu’un ami nommé Bechir se trouve sur place en compagnie de Abdelhak.

 Le représentant du ministère public a requis à leur encontre des peines de prison de 3 à 20 ans.